24. Cependant les Chefs de la Reforme ont adjoint à leur foi les bonnes œuvres, et les ont aussi conjointes, mais dans L’homme comme dans un sujet passif, tandis que les Catholiques-Romain les conjoignent dans; l’homme comme dans un sujet actif: et cependant entre les uns et les autres il y a, en activité, conformité, quant à la foi, aux œuvres et aux mérites.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #66
66. Si la Prédestination est un fœtus de la foi de l’Eglise d’aujourd’hui, c’est parce qu’elle est née de la foi en la salvation opérée en un moment par la Miséricorde immédiate, et de la foi en une impuissance absolue et en un manque total de libre arbitre dans les choses spirituelles, dont il est parlé ci-dessous, N° 68; que ce dogme soit produit par ces principes, comme un serpent l’est par un serpent, et une araignée par une araignée on le voit ci-dessus; de là et aussi d’une conversion comme inanimée, il résulte que l’homme est comme un tronc d’arbre, et qu’ensuite il ne sait par aucune conscience si le tronc lui-même a été vivifié par la grâce, ou non; car il est dit que Dieu par l’audition de la Parole donne la foi quand il veut et où il veut, N° 11 (a), ainsi selon son bon plaisir; comme aussi que l’élection est faite d’après la pure grâce de Dieu, à l’exclusion de l’action de l’homme, soit que celle-ci provienne des forces de la nature ou de celles de la grâce, Formule de Concorde, page 821, Appendice page 182. Les œuvres qui suivent la foi comme témoignages sont, à les bien considérer, semblables aux œuvres de la chair, et l’Esprit qui les opère ne manifeste pas de quelle origine elles sont, mais il les fait choses de grâce, et ainsi de bon plaisir, comme la foi elle-même. D’après tout ce qui vient d’être, dit, il est évident que le Dogme de la prédestination est sorti de la Foi de l’Eglise d’aujourd’hui, comme un rejeton sort d’une racine, et je puis dire qu’il est découlé de cette foi comme une conséquence à peine évitable; cela a été fait d’abord chez les Prédestinatiens; de là, la prédestination a été fortement établie par Godeschalk, ensuite par Calvin et ses partisans, et enfin par le synode de Dordrecht, et par suite elle a été transportée par les Supralapsaires et par les Infralapsaires dans leur Eglise, comme le Palladium de la religion, ou plutôt comme la tête de la Gorgone ou de Méduse gravée sur le bouclier de Pallas. Mais qu’a-t-on pu tirer de plus pernicieux, et qu’a-t-on pu croire de plus barbare à l’égard de Dieu, que la supposition qu’il y a dans le Genre humain des êtres prédestinés à la damnation? Ne serait-ce pas, en effet, une foi barbare, que de croire que le. Seigneur, qui est l’Amour Même et la Miséricorde Même, veut qu’une multitude d’hommes naisse pour l’enfer, ou que des myriades de myriades naissent maudits, c’est-à-dire naissent diables et satans; et que par sa Divine Sagesse, qui est infinie, il n’a pas pourvu et ne pourvoit pas à ce que ceux qui vivent bien et reconnaissent Dieu, ne soient pas jetés dans un feu et un tourment éternels? Le Seigneur cependant est le Créateur et le Sauveur de tous, et Lui Seul conduit tous les hommes, et ne veut la mort d’aucun; que/peut-il donc y avoir de plus barbare que de croire et de penser que des Réunions de nations et de peuples, sous les auspices et les regards du Seigneur, soient par prédestination livrés au diable, pour lui servir de proie et pour rassasier sa voracité? Or, ce dogme est un Fœtus de la foi de l’Eglise d’aujourd’hui; mais la Foi de la Nouvelle Eglise l’a en horreur, comme un monstre.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #68
68. Qu’il n’y ait point de lien de la charité et de la foi, c’est une conséquence des Propositions suivantes dans leur Doctrine de la justification:
La foi est imputée à justice sans les œuvres, N° 12 (a).
La foi ne justifie pas, en tant qu’elle a été formée par la charité, N° 12 (6).
Les bonnes œuvres doivent être entièrement exclues, quand il s’agit de la justification et de la vie éternelle, N° 12 (f).
Les bonnes œuvres ne sont point nécessaires au salut, et l’assertion de leur nécessite doit être absolument rejetée de l’Eglise, N° 12 (g) (h) (i) (k),
Le salut et la foi ne sont ni conservés ni retenus par la charité ni par les œuvres de la charité, N°12 (m) (n).
Les bonnes œuvres mêlées à l’affaire de la justification sont pernicieuses, N° 14 (g).
Les œuvres de l’esprit ou de la grâce, qui suivent la foi comme fruits de la foi, ne confèrent rien non plus pour le salut, N° 14 (e), et ailleurs.
De ces Propositions il résulte inévitablement qu’il n’y a aucun lien d’une telle foi avec la charité, et que s’il y’en avait un, il serait pernicieux pour le salut, parce qu’il le serait pour la foi, qui ainsi ne serait point chargée seule du salut. Qu’il ne puisse pas y avoir effectivement de lien de la charité avec cette foi, c’est ce qui a été montré ci-dessus, N° 47, 48, 49, 50; aussi peut-on dire que c’est d’après le pourvu et le prédestiné que les Réformateurs ont jeté dehors et si loin de leur foi la charité et les bonnes œuvres; car s’ils les avaient conjointes, ç’aurait été comme s’ils eussent conjoint un léopard et une brebis, un lion et un agneau, un épervier et une tourterelle; cette foi est même décrite par un Léopard dans l’Apocalypse; voir Apocalypse 13:2, et l’Explication, L’Apocalypse Révélée 572. Quant à ce que c’est que l’Eglise sans la foi, et la foi sans la charité, et par conséquent l’Eglise sans le mariage de la foi et de la charité, on le voit ci-dessus, N° 48; ce Mariage est l’Eglise même, et c’est l’Eglise Nouvelle qui est maintenant instaurée par le Seigneur.


