57. Je prévois qu’aujourd’hui beaucoup d’hommes, imprégnés des paradoxes de cette foi, diront:
«Comment les choses Théologiques peuvent-elles être perçues par l’entendement, ne sont-ce pas des Spirituels qui sont au-dessus de la conception? Ouvre donc, si tu peux, le mystère de la Rédemption et de la Justification, afin que la raison le voie et y acquiesce.»
Cela donc sera ouvert ainsi: Qui ne sait que Dieu est un et qu’il n’y en a point d’autre que Lui Seul; que Dieu est l’Amour Même et la Sagesse Même, ou qu’il est le Bien Même et le Vrai Même; et que ce Dieu quant au Divin Vrai, qui est la Parole, est descendu et a pris l’Humain pour éloigner de l’homme les enfers, et ainsi la damnation; et qu’il a fait cela par des combats et par des victoires remportées sur le diable, c’est-à-dire, sur tous les enfers, qui alors infestaient et tuaient spirituellement tout homme venant dans le Monde; et qu’ensuite il a glorifié son Humain, en ce qu’ il a uni en Lui le Divin Vrai au Divin Bien, et est ainsi retourné au Père de Qui il était issu; ces choses étant perçues, on comprend ce passage dans Jean:
« La Parole était chez Dieu, et Dieu était, la Parole et la Parole Chair a été faite. » (Jean 1:1-14),
et aussi ce passage dans le Même:
« Je suis issu du Père, et je suis venu dans le Monde, et de nouveau je quitte le Monde, et je m’en vais au Père. » (Jean 16:28)
Par là il est encore évident que sans l’Avènement du Seigneur dans le Monde nul mortel n’aurait pu être sauvé, et que ceux qui croient en Lui et vivent bien sont sauvés. Cette face de la foi se montre au jour devant la vue illustrée par la Parole, et c’est la face de la foi de la Nouvelle Eglise. Voir la foi du nouveau Ciel et de la Nouvelle Eglise, dans la forme universelle, et dans la forme particulière, ci-dessous, N° 116, 117.