80. Pour confirmer ce qui vient d’être dit, je citerai de la FORMULE DE CONCORDE, dont il a été parlé, N° 9, les passages suivants, afin qu’on ne croît pas que c’est à tort que j’ai porté contre eux de telles accusations; voici ces passages: Les œuvres de la Seconde Table du Décalogue sont civiles et du culte externe, l’homme peut les faire par lui-même; et c’est une folie de s’imaginer que ces œuvres justifient, pages 84, 85, 102. Les bonnes œuvres doivent être entièrement retranchées de l’affaire de la justification par la foi, pages 589, 590, 591, 704 à 708. Les bonnes œuvres n’entrent en aucune manière dans la justification, pages, 589, 702, Appendice, pages 62, 173. Les bonnes œuvres ne conservent ni le salut ni la foi, pages 590, 705. Appendice, page 174. La Pénitence n’entre point non plus dans la justification de la foi, pages 165, 320, Appendice, page 158. La Pénitence consiste seulement à invoquer Dieu, à confesser l’Evangile, à rendre grâce, à obéir au magistrat, et à remplir sa vocation, pages 12,198, Appendice, pages 158. , 159,172, 266. La Rénovation de la vie n’appartient point non plus à la justification, pages 585, 685, 688, 689, Appendice, page 170. L’étude de la nouvelle obéissance n’entre point non plus dans la foi et ne justifie point, pages 90, 91, 690, Appendice, page 467. Les Renés ne sont point sous la loi, mais ils ont été délivrés de sa servitude et sont seulement dans la loi; ils sont aussi sous la grâce, page 722, et ailleurs. Les péchés des Renés sont couverts par le mérite du Christ, pages 641, 686, 687, 719, 720; outre plusieurs autres passages semblables. Il faut qu’on sache que tous les Protestants, tant les Evangéliques que les Réformés, enseignent de la même manière la Justification par la foi seule; voir ci-dessus, 17-18.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #72
72. Qu’il y ait fin de l’Eglise, alors qu’il n’y a plus de vrais de la foi, et que par suite il n’y a pas non plus de biens de la charité, cela se voit de soi-même: que les faux de la foi éteignent les vrais de la doctrine, et que les maux de la vie consument les biens de la charité; et aussi que là où sont les faux de la foi il y ait aussi les maux de la vie, et que là où sont les maux de la vie, il y ait aussi les faux de la foi, cela sera démontré d’une manière spéciale en son lieu. Si jusqu’à ce jour il a été caché que par la Consommation du siècle est entendue la fin de l’Eglise, c’est que là où l’on enseigne les faux, et où l’on croit et on honore comme orthodoxe la doctrine qui en provient, on ne peut nullement savoir que l’Eglise doit être consommée; en effet, les faux sont considérés comme des vrais, et les vrais comme des faux, et alors le faux chasse le vrai et le noircit, comme l’encre noircit une eau limpide, ou la suie un papier blanc: on croit, en effet, que les Docteurs de ce siècle sont dans la plus grande lumière de l’Evangile, et eux-mêmes le publient, bien qu’ils soient, quant à toute la face, dans les ténèbres; ainsi une taie a couvert les prunelles de leurs yeux.


