72. Qu’il y ait fin de l’Eglise, alors qu’il n’y a plus de vrais de la foi, et que par suite il n’y a pas non plus de biens de la charité, cela se voit de soi-même: que les faux de la foi éteignent les vrais de la doctrine, et que les maux de la vie consument les biens de la charité; et aussi que là où sont les faux de la foi il y ait aussi les maux de la vie, et que là où sont les maux de la vie, il y ait aussi les faux de la foi, cela sera démontré d’une manière spéciale en son lieu. Si jusqu’à ce jour il a été caché que par la Consommation du siècle est entendue la fin de l’Eglise, c’est que là où l’on enseigne les faux, et où l’on croit et on honore comme orthodoxe la doctrine qui en provient, on ne peut nullement savoir que l’Eglise doit être consommée; en effet, les faux sont considérés comme des vrais, et les vrais comme des faux, et alors le faux chasse le vrai et le noircit, comme l’encre noircit une eau limpide, ou la suie un papier blanc: on croit, en effet, que les Docteurs de ce siècle sont dans la plus grande lumière de l’Evangile, et eux-mêmes le publient, bien qu’ils soient, quant à toute la face, dans les ténèbres; ainsi une taie a couvert les prunelles de leurs yeux.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #60
60. La Doctrine de la foi de l’Eglise d’aujourd’hui attribue à Dieu des propriétés humaines, telles que de regarder les hommes avec colère, de vouloir être réconcilié, d’être réconcilié par amour pour le Fils et par l’intercession; de vouloir être rendu propice par la vue des souffrances du Fils, et être ainsi ramené à la Miséricorde; d’imputer la justice du Fils à l’injuste qui supplie d’après la foi seule, et de le rendre ainsi d’ennemi ami, et d’enfant de la colère enfant de la grâce.


