88. Que dans sept Chapitres de l’Apocalypse il ait été traité de l’Etat perverti de l’Eglise chez les Réformés, et dans deux, de l’Etat perverti de l’Eglise chez les Catholiques-Romains, et que ces Etats de l’une et de l’autre Eglise, tels qu’ils sont aujourd’hui, aient été condamnés, c’est ce qui a été montré, non par de vaines conjectures, mais par des preuves convaincantes, dans l’Explication de l’Apocalypse, intitulée L’Apocalypse Révélée. On y voit que ceux qui, dans l’Eglise des Réformés, font d’un Dieu trois Dieux et d’un Seigneur deux Seigneurs, et qui séparent la charité d’avec la Foi, en ce qu’ils font leur Foi spirituelle et salvifique, et non la Charité, ont été entendus par le Dragon, dont il est parlé au Chapitre 12, L’Apocalypse Révélée 532-565, et mémorable L’Apocalypse Révélée 566; qu’ils y sont décrits en outre par, les deux Bêtes sortant l’une de la mer et l’autre de la terre, Chap. 13, L’Apocalypse Révélée 567-610, et mémorable L’Apocalypse Révélée 611; et aussi par les Sauterelles qui sortirent du Puits de l’abime, Chap. 9, L’Apocalypse Révélée 419-442; que cette même Foi confirmée est entendue par la grande Ville, nominée spirituellement Sodome et Egypte, où les deux fidèles témoins furent tués, Chap. 11, L’Apocalypse Révélée 485-530, spécialement N° 500 à 508, et Mémorable N° 531; et aussi par le Puits de l’Abime, d’où sortit une fumée comme d’une grande fournaise, dont le soleil et l’air furent obscurcis, et d’où ensuite sortirent des Sauterelles, Chap. 9, L’Apocalypse Révélée 421-424.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #108
108. Les causes, qui font que les Catholiques-Romains peuvent être introduits, plus facilement que les Réformés, dans la Nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire, dans la Nouvelle Eglise, sont au nombre de trois: la première, c’est que la Foi de la justification par l’imputation du mérite du Christ, foi qui est erronée et ne peut exister en même temps que la foi de la Nouvelle Eglise, N°s 102, 103, 104, est oblitérée chez eux, et même doit l’être tout à fait, tandis qu’elle est comme gravée chez les Réformés, parce qu’elle est la foi principale de leur Eglise. La seconde, c’est que l’idée de la Divine Majesté dans l’Humain du Seigneur est plus chez les Catholiques-Romains que chez les Réformés, comme on le voit clairement par la très-sainte vénération des Hosties. La troisième, c’est que chez les Catholiques-Romains, la Charité, les Bonnes œuvres, la Pénitence, l’étude d’une nouvelle vie, sont les Essentiels du salut, et que ces choses sont aussi les Essentiels de la Nouvelle Eglise, tandis qu’il en est autrement chez les Réformés qui se sont confirmés dans la foi seule; chez ceux-ci ces mêmes choses n’entrent point comme essentielles, ni comme formelles, dans la foi, et par suite ne contribuent en rien au salut. Ces trois Causes font que si les Catholiques-Romains s’adressent à Dieu Sauveur Lui-Même, non médiatement, mais immédiatement, et si en outre ils participent aux deux Espèces dans la Sainte Eucharistie, ils reçoivent plus facilement que ces Réformés la foi vive au lieu de la foi morte, et sont portés par le Seigneur, au moyen des Anges, aux portes de la Nouvelle Jérusalem ou de la Nouvelle Eglise, et introduits avec joie et jubilation.


