8. La foi vient par l’ouïe, lorsque l’homme tient pour vrai ce qui a été divinement révélé, et qu’il croit aux promesses de Dieu. La foi est le commencement du salut humain, le fondement et la racine de toute justification, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu, et de venir dans la société de ses enfants: la Justification se fait par la foi, l’espérance et la charité, et la foi à moins que l’espérance et la charité ne s’en approchent, n’est point une foi vive, mais c’est une foi morte qui n’unit point avec Christ. L’homme doit coopérer; il peut s’approcher et s’éloigner, autrement rien ne pourrait lui être donné, parce qu’il serait comme un corps inanimé. Puisque la réception de la justification renouvelle l’homme, et que cela se fait par l’application du mérite du Christ en lui, l’homme coopérant, il s’ensuit que les œuvres sont méritoires; mais parce qu’elles se font d’après la grâce et par l’Esprit Saint, et que le Christ Seul a mérité, Dieu fait que ses dons sont des mérites chez l’homme; de là il résulte que personne ne peut s’attribuer quelque chose du mérite.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #73
73. Que dans Matthieu, Chap. 24, dans Marc, Chap. 13, et dans Luc, Chap. 21, où sont rapportées des choses semblables, ce ne soit pas une description de la destruction du Temple et de Jérusalem, mais que ce soit une prédiction des changements d’état successifs de l’Eglise Chrétienne dans leur ordre jusqu’à son dernier état quand arrive la fin, on le verra dans l’ouvrage même, où ces chapitres seront expliqués: et, en attendant, on peut le voir d’après ces paroles dans les mêmes Evangélistes:
«Alors apparaitra le signe du Fils de l’homme, et alors se lamenteront toutes les Tribus de la terre; et elles verront le Fils de l’homme venant dans les nuées du ciel avec puissance et gloire: et il enverra ses Anges avec grande voix de trompette, et ils rassembleront ses Elus depuis les extrémités des Cieux jusqu’à leurs extrémités. » (Matthieu 24:30-31; Marc 13:26-27; Luc 21:27)
Que ces choses n’aient été ni vues ni entendues à Jérusalem quand cette ville a été détruite, et qu’aujourd’hui l’on croie qu’elles doivent arriver au temps du Jugement dernier, cela est connu. On lit aussi des choses semblables dans l’Apocalypse, dans laquelle, depuis le commencement jusqu’à la fin, il ne s’agit que du dernier état de l’Eglise; là se trouvent ces paroles:
« Voici, Jésus-Christ vient dans les nuées, et se lamenteront sur Lui toutes les tribus de la terre. » (Apocalypse 1:5, 7).
Lesquelles ont été expliquées mot à mot dans L’Apocalypse Révélée 24-28; et l’on y voit, numéros 27, 348, 349, ce qui est signifié par les Tribus de la terre et par leurs lamentations.


