22. Que les quatre Articles ci-dessus nommés, tels qu’ils sont aujourd’hui enseignés dans les Eglises Reformées, n’aient été ni nouveaux, ni forgés d’abord par ces Trois Chefs, mais qu’ils datent de l’époque du Concile de Nicée, et aient, après ce concile, été transmis par les Ecrivains, et par suite été conservés dans l’Eglise Catholique-Romaine, on le voit clairement d’après les Livres de l’Histoire Ecclésiastique. Que les Catholiques-Romains et les Réformes s’accordent sur l’Article de la Trinité de Personnes dans la Divinité, c’est parce que les uns et les autres reconnaissent les Trois Symboles dans lesquels la Trinité est enseignée, à savoir, le Symbole Apostolique, celui de Nicée et celui d’Athanase. Qu’ils s’accordent sur l’Article de l’imputation du mérite du Christ, on le voit clairement par les passages extraits du Concile de Trente, Nos. 3 à 8, confères avec ceux qui ont été tirés de la formule de Concorde, Nos. 10 à 15. Qu’ils s’accordent aussi sur l’Article de la Justification, c’est ce qui va être maintenant soumis à l’examen.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #55
55. Quel est le Sage qui ne voie pas que ces dogmes entrant seulement dans la mémoire, et non dans l’entendement au-dessus de la mémoire, quoiqu’ils puissent être confinés par des raisonnements tirés des apparences et des illusions au-dessous de cette mémoire? en effet, il y a pour l’Entendement humain deux lumières, l’une venant du Ciel, et l’autre venant du Monde; la Lumière du Ciel, qui est spirituelle, influe dans les mentals humains au-dessus de la mémoire, mais la Lumière du Monde, qui est naturelle, influe au-dessous de la mémoire: que l’homme d’après cette Lumière naturelle puisse confirmer tout ce qui lui plait, les faux aussi bien que les vrais, et qu’après la confirmation il voie les faux absolument comme vrais, c’est ce qui a été montré dans un MÉMORABLE, inséré dans le traité dernièrement publié sur (L’Amour Conjugial 233).


