112. 3. La foi de l’imputation ou de l’application de la justice ou du mérite du Christ, étant impossible, est une foi imaginaire. IL a été démontré ci-dessus, N° 110, que à chacun est imputé le mal dans lequel il est, pareillement le bien; de là il est évident que si par l’imputation on entend implication et par conséquent l’introduction du bien de l’un dans un autre, c’est une pensée imaginaire. Dans le Monde, les Mérites peuvent être comme transcrits par les hommes, c’est-à-dire, qu’on peut faire du bien aux enfants à cause de leurs parents, ou aux amis de quelqu’un en considération de celui-ci; mais le bien du mérite ne peut pas être inscrit dans leurs âmes, il peut seulement être adjoint extérieurement; semblable chose ne peut pas avoir lieu chez les hommes quant à leur vie spirituelle; celle-ci, comme il a été dit plus haut, doit être implantée, et si elle n’est pas implantée par une vie conforme aux préceptes du Seigneur, ci-dessus rapportés, l’homme reste dans le mal dans lequel il est né; avant que cela ait été fait, aucun bien ne peut atteindre cet homme; s’il l’atteint, aussitôt il est répercuté et rebondit, comme une balle élastique qui tombe sur la pierre, ou il est englouti comme un diamant jeté dans un marais. L’homme non reformé quant à l’esprit est comme une panthère, ou comme un hibou, et peut être comparé au buisson d’épine et à l’ortie; mais l’homme régénéré est comme une brebis ou comme une colombe, et peut-être comparé à l’olivier et au cep de vigne; pensez, je vous prie, s’il vous plait, comment il est possible qu’un homme-panthère soit converti en homme-brebis, ou un hibou en colombe, ou le buisson d’épine en olivier, ou l’ortie en cep de vigne, par quelque imputation, si par imputation on entend une transcription; pour que la conversion se fasse, ne faut-il pas qu’auparavant la férocité de la panthère et du hibou, ou le nuisible du buisson d’épine et de l’ortie soient enlevés, et qu’ainsi le vraiment humain et le non nuisible soient implantés? Quant à la manière dont cela se fait, le Seigneur l’enseigne aussi dans Jean 15:1-7.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #78
78. Dans la Parole prophétique il est dit du Soleil, de la Lune et des Etoiles, des choses semblables à celles qui sont ici dans Matthieu 24:29.
Par exemple, dans Esaïe:
« Voici, le jour de Jéhovah vient, cruel; les étoiles des deux et leurs constellation n’éclaireront point de leur lumière, obscurci sera le soleil à son lever, et la lumière ne fera point briller sa lueur. »(Ésaïe 13:9-10)
Dans Ézéchiel:
« Je couvrirai, quand je t’aurai éteint, les Cieux, et j’assombrirai leurs étoiles; le soleil d’une nuée je couvrirai, et la lune ne fera point luire sa lueur, et je répandrai des ténèbres sur ta terre. » (Ézéchiel 32:7-8)
Dans Joël:
«Il vient, le jour de Jéhovah, jour de ténèbres; le soleil et la lune ont été assombris, et les étoiles ont retiré leur splendeur. » (Joël 2:1-2, 10)
Dans le même:
« Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le jour grand de Jéhovah. ». (Joël 2:31)
« Proche est le jour de Jéhovah dans la vallée de la décision; le soleil et la lune ont été assombris. » (Joël 3:14-15)
Dans l’Apocalypse:
« Le quatrième Ange sonna de la trompette, et fut frappée la troisième partie du soleil, et la troisième partie de la lune et la troisième partie des étoiles, et le jour fut privé de lumière dans sa troisième partie. » (Apocalypse 8:12) et ailleurs:
« Le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune devint comme du sang. »(Apocalypse 6:12)
Dans tous ces passages il s’agit du dernier temps de l’Eglise Juive, quand le Seigneur vint dans le Monde; il en est de même ici dans Matthieu et dans l’Apocalypse, mais à l’égard du dernier temps de l’Eglise Chrétienne, quand le Seigneur doit venir de nouveau, mais dans la Parole, laquelle est Lui-Même, et dans laquelle il est Lui-Même; c’est pourquoi, immédiatement après ces paroles, (Matthieu 24:29), se trouvent celles-ci:
« Et alors apparaitra le signer du Fils de l’homme venant dans les nuées des cieux. » (Matthieu 24:30).
Dans ces passages, par le Soleil il est entendu l’Amour, par la Lune la Foi, par les Etoiles les connaissances du bien et du vrai, et par les puissances des Cieux ces trois choses comme soutiens et fondements des Cieux où sont les Anges, et des Eglises ou sont les hommes; par ces paroles, réunies en un seul sens, il est donc entendu que dans l’Eglise Chrétienne, au dernier temps, quand sa fin est proche, il ne reste ni Amour, ni Foi, ni connaissances du bien et du vrai. Que le Soleil signifie l’amour, cela a été montré dans L’Apocalypse Révélée 53, 54, 413, 796, 831, 961; et la Lune la foi, L’Apocalypse Révélée 53, 332, 413, 423, 533; et les Etoiles les connaissances du bien et du vrai, L’Apocalypse Révélée 51, 74, 333, 408, 419, 954.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #111
111. 2. L’introduction du Bien de l’un dans l’autre est impossible. L’évidence de cette Proposition peut aussi être manifestée en la divisant dans cet ordre:
1. Chaque homme nait dans le mal.
2. L’homme est introduit dans le bien par le Seigneur au moyen de la régénération.
3. Cela se fait par la foi au Seigneur, et par la vie selon ses préceptes.
4. C’est pourquoi, le bien de l’un ne peut pas, par application, être introduit dans un autre, ni ainsi lui être imputé.
Premièrement: Chaque homme nait dans le mal: Cela est connu dans l’Eglise. On dit que ce mal vient d’Adam par héritage, mais il vient des parents; c’est de ses parents que chacun tient un caractère, qui est l’inclination: qu’il en soit ainsi, l’expérience et la raison en donnent la conviction; car il existe, aux génies, aux mœurs, des ressemblances entre les parents et leurs enfants immédiats et les descendants de ceux-ci; par-là plusieurs personnes reconnaissent les familles, et jugent aussi de leurs mentals (animi); c’est pourquoi les maux que les parents eux-mêmes ont contractés sont transmis à leur postérité sous forme d’inclination à ces maux; de là viennent les maux dans lesquels naissent les hommes.
Secondement: L’homme est introduit dans le bien par le Seigneur au moyen de la régénération: Qu’il y ait une Régénération, et que personne ne puisse entrer dans le Ciel, à moins d’être régénéré, on le voit clairement par les paroles du Seigneur dans Jean 3:3, 5. Que la Régénération soit la purification des maux, et ainsi la rénovation de la vie, c’est ce qui ne peut être inconnu dans le Monde chrétien, car la raison le voit aussi, lorsqu’elle reconnait que chacun nait dans le mal, et que le mal ne peut être ni lavé ni effacé, comme une tâche par le savon et par l’eau, mais qu’il l’est par la résipiscence. –
Troisièmement: Cela se fait par la foi au Seigneur, et par la vie selon Ses préceptes. il y a cinq préceptes de la régénération; on les voit exposés ci-dessus, Nos. 43, 44; au nombre de ces préceptes sont ceux-ci: qu’il faut fuir les maux parce qu’ils sont du diable et viennent du diable; qu’il faut faire les biens parce qu’ils sont de Dieu et viennent de Dieu; et qu’il faut s’adresser au Seigneur pour qu’il nous porte à faire ainsi: que chacun se consulte et examine si le bien peut venir à l’homme d’autre part; et si le bien ne lui vient pas, il n’y a pas pour lui de salut.
Quatrièmement: C’est pourquoi le bien de l’un ne peut pas, par application, être introduit dans un autre, ni ainsi lui être imputé: c’est une suite de ce qui vient d’être dit, que l’homme par la Régénération est renouvelé quant à l’esprit, et que cela se fait par la foi au Seigneur, et en même temps par la vie selon Ses préceptes: qui ne voit que cette innovation ne peut se faire que par succession de temps? A peine en est-il autrement que d’un arbre qui par la semence s’enracine, croit et parvient à sa perfection successivement; ceux qui perçoivent autrement la régénération et l’innovation ne savent rien sur l’état de l’homme, ni rien sur le mal et le bien; ils ignorent que le bien et le mal sont absolument opposés, et que le bien ne peut être implanté qu’autant que le mal a été éloigné; ils ne savent pas non plus, que tant que quelqu’un est dans le mal, il a en aversion le bien qui en soi est le bien; si donc le bien de l’un était appliqué, et par conséquent introduit dans quelqu’un qui est dans le mal, ce serait comme si un Agneau était jeté devant un Loup, ou comme si une perle était attachée aux narines d’un pourceau. D’après ces considérations, il est évident que l’introduction au bien de l’un dans un autre est impossible.


