108. Les causes, qui font que les Catholiques-Romains peuvent être introduits, plus facilement que les Réformés, dans la Nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire, dans la Nouvelle Eglise, sont au nombre de trois: la première, c’est que la Foi de la justification par l’imputation du mérite du Christ, foi qui est erronée et ne peut exister en même temps que la foi de la Nouvelle Eglise, N°s 102, 103, 104, est oblitérée chez eux, et même doit l’être tout à fait, tandis qu’elle est comme gravée chez les Réformés, parce qu’elle est la foi principale de leur Eglise. La seconde, c’est que l’idée de la Divine Majesté dans l’Humain du Seigneur est plus chez les Catholiques-Romains que chez les Réformés, comme on le voit clairement par la très-sainte vénération des Hosties. La troisième, c’est que chez les Catholiques-Romains, la Charité, les Bonnes œuvres, la Pénitence, l’étude d’une nouvelle vie, sont les Essentiels du salut, et que ces choses sont aussi les Essentiels de la Nouvelle Eglise, tandis qu’il en est autrement chez les Réformés qui se sont confirmés dans la foi seule; chez ceux-ci ces mêmes choses n’entrent point comme essentielles, ni comme formelles, dans la foi, et par suite ne contribuent en rien au salut. Ces trois Causes font que si les Catholiques-Romains s’adressent à Dieu Sauveur Lui-Même, non médiatement, mais immédiatement, et si en outre ils participent aux deux Espèces dans la Sainte Eucharistie, ils reçoivent plus facilement que ces Réformés la foi vive au lieu de la foi morte, et sont portés par le Seigneur, au moyen des Anges, aux portes de la Nouvelle Jérusalem ou de la Nouvelle Eglise, et introduits avec joie et jubilation.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #7
7. LES DOCTRINAUX ET LES CATHOLIQUES-ROMAINS SUR LA JUSTIFICATION, TIRES DES DECRETS DU CONCILE DE TRENTE, SONT EN SOMME ET EN SERIE TELS QU’IL SUIT. Le péché d’Adam a été transmis à tout le Genre humain; de là son état, et par suite celui de tous les hommes, a été perverti et éloigné de Dieu et ainsi ils sont devenus ennemis et enfants de colère; c’est pourquoi Dieu le Père par sa grâce a envoyé son Fils, afin qu’il réconciliât, qu’il expiât qu’il fit propitiation, qu’il satisfit, et par conséquent rachetât, et que par là il fut fait Justice. Le Christ a achevé et accompli tout cela, en s’offrant à Dieu le Père en sacrifice sur le bois de la croix, ainsi par sa passion et par son sang. Le Christ Seul a mérité, et son mérite est imputé d’après la grâce par Dieu le Père au moyen de l’Esprit Saint, à l’homme qui le reçoit, il lui est attribué, appliqué, et il est transféré en lui; et le péché d’Adam est ainsi éloigné de l’homme; toutefois il reste en lui une concupiscence qui l’excite à pécher. La Justification est la rémission des péchés, et par suite il se fait une innovation de l’homme intérieur, d’où l’homme d’ennemi devient ami, et d’enfant de colère devient enfant de grâce; et ainsi il se fait une union avec le Christ, et le rené devient membre vivant dans le corps du Christ.


