25. Que les Chefs de la Réforme, bien qu’ils aient séparé la foi et la charité, les aient cependant adjointes, et enfin conjointes, mais ne veuillent pas qu’elles soient un ou forment un salvifique simultané. C’est ce qu’on voit par leurs Livres, par leurs Sermons et par leurs Discours; car après qu’ils les ont séparées, ils les conjoignent, et même ils expriment la conjonction par des paroles expresses et non susceptibles d’un double sens, à savoir, par celles-ci: Que la Foi après la justification n’est jamais seule sans avoir avec elle la charité ou les bonnes œuvres, et que, s’il en est autrement, la foi est non vivante, mais morte; voir ci-dessus, N° 13 (o) (p) (q) (r) (y) (bb). Et même que les bonnes œuvres suivent nécessairement la foi, N° 13 (x) (y) (z), Et enfin que le René par les nouvelles forces et les nouveaux dons coopère avec l’Esprit Saint, N° 13 (aa). Que des choses absolument semblables soient enseignées par les Catholiques-Romains, c’est ce qu’on voit clairement par les passages extraits du Concile de Trente, N°4, 5, 6, 7, 8.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #18
18. Les Eglises séparées de l’Eglise Catholique-Romaine par la Réforme se composent de ceux qui se nomment Evangéliques et Réformés, en même temps Protestants, ou, du nom des Chefs, Luthériens et Calvinistes; parmi elle l’Eglise Anglicane tient le milieu: quant à l’Eglise Grecque, qui depuis ce temps ancien a été séparé de l’Eglise Catholique-Romaine. Il n’en est point question ici. Que les Eglises des Protestants soient en dissidence sur divers points, principalement sur la Sainte Cène, le baptême, l’Election et la Personne du Christ, c’est ce qui est connu de plusieurs; mais qu’elles soient toutes d’accord sur les Articles qui concernent la Trinité de personnes dans la Divinité, le Péché Originel, l’Imputation du mérite du Christ, et la Justification par la foi seule, c’est ce qui n’est pas généralement connu; cela vient de ce qu’il y’a peu de personnes qui s’appliquent à rechercher quels sont les dogmes qui diffèrent parmi les Eglises, et par suite quels sont ceux qui s’accordent: les Ecclésiastiques puisent seulement les choses dogmatiques de leur Eglise, et les Laïques les examinent rarement quant aux intérieurs, et par conséquent ne cherchent pas non plus en quoi ils diffèrent. Que cependant ils soient d’accord sur ces quatre Articles, dans les communs et dans la plupart des particuliers, c’est ce qu’on peut voir par leurs Livres si on les examine, et par leurs Sermons si on les écoute attentivement. Mais ceci est d’avance mis en connaissance à cause de ce qui va suivre:


