8. La foi vient par l’ouïe, lorsque l’homme tient pour vrai ce qui a été divinement révélé, et qu’il croit aux promesses de Dieu. La foi est le commencement du salut humain, le fondement et la racine de toute justification, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu, et de venir dans la société de ses enfants: la Justification se fait par la foi, l’espérance et la charité, et la foi à moins que l’espérance et la charité ne s’en approchent, n’est point une foi vive, mais c’est une foi morte qui n’unit point avec Christ. L’homme doit coopérer; il peut s’approcher et s’éloigner, autrement rien ne pourrait lui être donné, parce qu’il serait comme un corps inanimé. Puisque la réception de la justification renouvelle l’homme, et que cela se fait par l’application du mérite du Christ en lui, l’homme coopérant, il s’ensuit que les œuvres sont méritoires; mais parce qu’elles se font d’après la grâce et par l’Esprit Saint, et que le Christ Seul a mérité, Dieu fait que ses dons sont des mérites chez l’homme; de là il résulte que personne ne peut s’attribuer quelque chose du mérite.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #28
28. Quant à ce qui concerne le Libre arbitre dans la conversion ou dans l’acte de la justification, il semble qu’il y ait opposition complète entre eux, mais néanmoins on peut voir qu’ils s’accordent, si l’on examine avec attention et si l’on compare ce qui a été extrait du Concile de Trente, N° 6 (a) (6), avec ce qui a été tiré de la Formule de Concorde, N° 15 (m): en effet, dans le Christianisme tous ont été baptisés, et sont par-là dans l’arbitre rendu libre (in liberate arbitrio), de sorte qu’ils peuvent non seulement entendre la Parole de Dieu, mais encore y donner leur assentiment, et l’embrasser par la foi; par conséquent il n’y est comme un tronc d’arbre.


