31. Il sera d’abord dit quelque chose sur l’origine, ou sur la source d’où a découlé l’idée de la Trinité de Personnes dans la Divinité, et par suite l’idée de trois Dieux. Il y a trois Symboles, qui sont appelés Symbole Apostolique, Symbole de Nicée et Symbole d’Athanase, lesquels enseignent spécialement la Trinité; les deux premiers la Trinité elle-même, et celui d’Athanase la Trinité de personnes. Ces trois Symboles se trouvent dans plusieurs Livres de Psaumes, le Symbole Apostolique dans le Psaume qui est chanté, celui de Nicée après le Décalogue, et celui d’Athanase à part, là. Le Symbole Apostolique a été écrit après le temps des Apôtres; le Symbole de Nicée, dans le Concile tenu à Nicée, ville de Bithynie, auquel furent convoqués, par l’Empereur Constantin tous les Evêques de l’Asie, de l’Afrique et de l’Europe, l’An 325. Mais le Symbole d’Athanase a été composé, après ce Concile, par une personne ou par plusieurs personnes, pour renverser entièrement les Ariens, et ensuite il a aussi été accepté par les Eglises comme œcuménique. Par les deux premiers Symboles a brillé la confession de la Trinité, mais par le troisième ou par celui d’Athanase s’est répandue la profession de la Trinité de personnes; que de la soit provenue l’idée de trois Dieux, on le verra dans ce qui va suivre.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #106
106. Que les Prélats et les Chefs de l’Eglise Romaine, quand ils sont inaugurés au Ministère, jurent sur les décrets du concile de trente, on le voit par la Bulle du Pontife Romain Pie IV, donnée aux ides de novembre 1564, touchant la forme du serment de profession de foi; on y lit:
« Je crois d’une ferme foi et je professe tout ce qui, en général et en particulier, est contenu dans le Symbole de foi, dont se sert la Sainte Eglise Romaine; et je reçois sans aucun doute ce qui a été transmis et déclaré dans les Saints Canons et dans les Conciles œcuméniques et PRINCIPALEMENT PAR LE TRÈS-SAINT CONCILE DE TRENTE; ainsi, que Dieu me soit en aide. » Qu’ils s’engagent aussi par serment à croire et à professer ce que le Concile de Trente a décrété sur l’imputation du mérite du Christ et sur la Justification par la foi en l’imputation, on le voit par ces paroles dans la même Bulle:
« J’embrasse et reçois tout ce qui, en général et en particulier, a été résolu et déclaré sur le Péché originel et sur la Justification dans le Très-Saint Concile de Trente; » quels sont ces dogmes, on peut le voir ci-dessus, Nos. 3, 4, 5, 6, 7, 8, d’après les Extraits de ce Concile. De ces dogmes posés comme Principes dans ce Concile ont été tirées ces conséquences, à savoir: «1- Que les Catholiques-Romains avant la Réforme ont enseigné absolument les mêmes choses que les Réformés après, sur l’imputation du mérite du Christ et sur la Justification par la foi en cette imputation, avec la seule différence qu’ils ont conjoint la même Foi avec la Charité et les Bonnes œuvres, — ci-dessus, Nos. 19, 20. — 2- Que les Chefs de la Réforme, Luther, Melanchthon et Calvin, ont retenu tous les Dogmes sur l’imputation du mérite du Christ et sur la Justification par la foi, tels qu’ils étaient alors et avaient été chez les Catholiques-Romains, mais qu’ils ont séparé la charité et les bonnes œuvres d’avec cette foi, et déclaré qu’elles n’étaient point salvifiques, afin de rompre avec les Catholiques-Romains quant aux Essentiels mêmes de l’Eglise, qui sont la Foi et la Charité, » — ci-dessus, N°s 21, 22, 23. — 3- Que cependant les Chefs de la réforme ont adjoint à leur foi les bonnes œuvres, et les ont aussi conjointes, mais dans l’homme comme dans un sujet passif tandis que les Catholiques-Romains les conjoignent dans l’homme comme dans un sujet actif; et que cependant entre les uns et les autres il y a, par le fait, conformité quant à la foi, quant aux œuvres, et quant aux mérites; — voir ci-dessus, Nos. 24 à 29. D’après ce qui a été montré, il est même évident que cette foi est la foi que l’on affirme par serment chez les Catholiques-Romains de même que chez les Réformés.


