4. SUR LA JUSTIFICATION.

(a) Le Père Céleste, le Père des miséricordes, a envoyé aux hommes le Christ Jésus, son Fils, quand l’heureuse plénitude du temps fut arrivée, non-seulement aux Juifs qui étaient sous la loi, mais aussi aux Gentils qui ne suivaient pas la justice, afin qu’ils se missent en possession de la justice, et que tous reçussent l’adoption de fils. Dieu a proposé ce Propitiateur par la foi en son sang pour les péchés, non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du Monde entier, Session 6, Ch. 2.

(b) Cependant tous ne reçoivent pas le bénéfice de Sa mort, mais seulement ceux à qui le Mérite de Sa passion est communiqué; ainsi, à moins qu’on ne renaisse en Christ on ne peut nullement être justifié, Session 6, Ch. 3.

(c) Le principe de la Justification doit être tiré de la grâce de Dieu venant en outre par Jésus-Christ, c’est-à-dire, de sa vocation, Session 6, Ch. 5.

(d) Les hommes sont disposés à la justice, lorsque, excités par la grâce Divine, recevant la foi par l’ouïe, ils sont librement mus en Dieu, croyant vrai tout ce qui a été Divinement révélé et promis, et principalement ce point, que Dieu justifie l’impie par Sa grâce, par la Rédemption qui est en Jésus-Christ, et lorsque se comprenant pécheurs d’après la crainte de la justice Divine, crainte dont ils sont utilement frappés, si sont élevés à l’espérance, se confiant sur ce que Dieu leur sera propice à cause du Christ, Session 6, Ch. 6.

(e) Cette disposition et cette préparation sont suivies de la Justification elle-même, qui est, non pas la seule rémission des péchés, mais aussi la sanctification et la rénovation de l’homme intérieur par la réception de la grâce et des dons, par suite desquels l’homme d’injuste devient juste, et d’ennemi ami, pour être selon son espérance héritier de la vie éternelle, Session 6, Ch. 7.

(f) La Cause finale de la Justification est la gloire de Dieu et du Christ, et la vie éternelle. La Cause efficiente est Dieu qui purifie et sanctifie gratuitement. La Cause méritoire est le Bien-Aimé Fils Unique de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, qui, lorsque nous étions ennemis, dans l’excessive Charité dont il nous a aimés, nous a mérité la justification par sa très-sainte passion sur le bois de la croix, et a satisfait Dieu le Père pour nous. La Cause instrumentale est le Sacrement du baptême, qui est le sacrement de la foi, sans laquelle personne ne peut obtenir la justification. La Cause formelle unique est la justice de Dieu, non celle par laquelle il est juste lui-même, mais celle par laquelle il nous fait justes, c’est-à-dire, celle dont il nous gratifie et par laquelle nous sommes renouvelés par l’esprit de notre mental; et non seulement nous sommes réputés justes, mais nous en avons vraiment le nom et nous le sommes réellement, chacun selon sa mesure que l’Esprit Saint lui repartit comme il veut, Session 6, Ch. 7, §2.

(g) La Justification est la translation de cet état, dans lequel l’homme nait enfant du premier Adam, dans l’état de grâce et dans l’adoption des enfants de Dieu par le Second Adam notre Sauveur Jésus Christ, Session 6, Ch. 4.

103. Si la Foi de la Nouvelle Eglise ne peut être en aucune manière avec la Foi de la précédente Eglise, c’est-à-dire, de l’Eglise d’aujourd’hui, c’est parce qu’elles ne s’accordent pas dans un seul tiers, ni même dans un seul dixième: la Foi de la précédente Eglise est décrite dans l’Apocalypse, Chap. 12, par le Dragon, et la Foi de la Nouvelle Eglise, par la Femme enveloppée du soleil, et sur la tête de laquelle était une couronne de douze étoiles, que le Dragon poursuivit, et sur laquelle il jeta de l’eau comme un fleuve, afin de l’engloutir; voir ci-dessus, Nos. 87 à 90; la Femme et le Dragon ne peuvent être ensemble dans une même Ville, ni à plus forte raison dans une même Maison, ni par conséquent dans un même Mental; et s’ils étaient ensemble, il ne pourrait se faire autrement que la Femme ne fut continuellement exposée à la colère et à la fureur du Dragon, et à la crainte qu’il ne dévorât son fils; car il est dit dans l’Apocalypse, Chap. 12, que le Dragon se tint devant la Femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, et que la Femme, après qu’elle eut enfanté, s’enfuit dans le désert, Vers. 1, 4, 6, 14 à 17. La foi de la précédente Eglise est une foi de nuit, car la raison humaine n’en perçoit rien, aussi est-il dit que l’entendement doit être soumis à l’obéissance de la foi; bien plus, on ne sait pas si cette foi est dans l’homme ou hors de lui, puisqu’en elle il n’entre rien de la volonté ni de la raison de l’homme, et qu’il n’y entre même ni charité, ni bonnes œuvres, ni pénitence, ni loi du Décalogue, ni plusieurs autres choses qui existent réellement dans le mental de l’homme; que cela soit ainsi, on le voit ci-dessus, Nos. 79, 80, 96, 97, 98: mais la Foi de la Nouvelle Eglise contracte une alliance conjugale et se conjoint avec toutes ces choses, et comme elle est ainsi dans la chaleur du ciel, elle est aussi dans la lumière du ciel, c’est une foi de lumière; or, la foi de nuit et la foi de lumière ne peuvent être ensemble que comme un Hibou et une Colombe dans un même nid; en effet, si un Hibou et une Colombe déposaient leurs œufs dans un même nid, lorsqu’après l’incubation les petits seraient éclos, le Hibou déchirerait les petits de la Colombe et les donnerait en pâture aux siens car le Hibou est un oiseau vorace. Si la Foi de la précédente Eglise et la Foi de la Nouvelle Eglise ne peuvent être ensemble, c’est aussi parce qu’elles sont hétérogènes, car la Foi de la précédente Eglise nait de l’idée de Trois Cieux; voir ci-dessus, Nos. 30 à 38; au contraire, la Foi de la Nouvelle Eglise nait de l’idée d’un seul Dieu; et comme de là il y a entre elles hétérogénéité, on ne pourrait éviter, si elles étaient ensemble, qu’il ne se fit une telle collision et un tel conflit, que tout ce qui appartient à l’Eglise serait détruit, c’est-à-dire que dans les choses spirituelles l’homme tomberait ou en délire ou en défaillance, au point qu’il saurait à peine ce que c’est que l’Eglise ou s’il existe une Eglise. il résulte de tout cela que ceux qui ont confirmé chez eux la Foi de la vieille Eglise ne peuvent embrasser la Foi de la Nouvelle Eglise qu’au péril de leur vie spirituelle, à moins qu’auparavant ils n’aient en détail improuvé et par conséquent extirpé la foi précédente avec ses fœtus ou ses œufs, c’est-à-dire, ses dogmes; quels sont ces dogmes, on l’a montré dans ce qui précède, principalement Nos. 64 à 69.

120. Troisième Mémorable tiré de L’Apocalypse Révélée. Comme il m’a été donné par le Seigneur de voir les choses Merveilleuses qui sont dans les cieux et sous les cieux, il faut, d’après ce qui m’a été commandé, que je rapporte ce que j’ai vu. Je vis un Palais magnifique, et dans son intérieur un Temple; il y avait au milieu du Temple une Table d’or sur laquelle était la Parole: deux Anges se tenaient debout près de la Parole; autour de la Table, il y avait trois rangs de Sièges; les sièges du premier rang étaient couverts d’une étoffe de soie couleur de pourpre, ceux du second rang d’une étoffe de soie couleur d’azur, et ceux du troisième rang d’une étoffe blanche. Sous le toit, à une grande élévation au-dessus de la Table, apparut un Rideau étendu tout resplendissant de pierres précieuses, dont l’éclat brillait comme un Arc-en-ciel quand après la pluie le ciel reprend sa sérénité. Au même instant, on vit les Sièges occupés par autant de membres du clergé, tous revêtus de leurs habits sacerdotaux. A l’un des côtés étaient la salle du Trésor, sous la garde d’un Ange qui se tenait debout; et là étaient rangés dans le plus bel ordre des Vêtements magnifiques. C’était un concile convoque par le Seigneur; et j’entendis une voix du ciel, qui dit:

«Délibérez; »

mais ils dirent:

« Sur quoi? »

Il fut répondu:

« Sur le Seigneur Sauveur, et sur l’Esprit Saint. »

Mais comme ils réfléchissaient sur ces sujets, ils n’étaient pas dans l’illustration; c’est pourquoi ils suppliaient, et alors émana du ciel une Lumière qui éclaira d’abord leur occiput, puis leurs Tempes, et enfin leurs Faces; et alors ils commencèrent; et, ainsi qu’il leur avait été ordonné, d’abord sur le Seigneur Sauveur; et la première Proposition qu’on agita fut celle-ci: Qui est-ce qui a pris l’humain dans la Vierge Marie? Et un Ange qui se tenait debout auprès de la Table, sur laquelle était la Parole, lut devant eux ces paroles, dans Luc: l’Ange dit à Marie: Voici, tu concevras dans l’utérus, et enfanteras un Fils, et tu appelleras son nom jésus: Celui-ci sera Grand, et Fils du Très-Haut sera appelé. Et Marie dit à l’Ange: Comment sera cela, puisque d’homme point je ne connais? Et, répondant, l’Ange lui dit: Esprit-Saint viendra sur toi, et puissance du Très-Haut t’ombragera; c’est pourquoi ce qui naîtra de toi, saint sera appelé Fils de Dieu. (Luc 1:31-35) puis aussi, celles qui sont dans Matthieu 1:20-25 et celles du Vers. 25, il les lut à haute voix. De plus, il lut plusieurs passages, tirés des Evangélistes; par exemple, Matthieu 3:17; 17:5; Jean 20:31, et ailleurs, ou le Seigneur quant à son Humain est appelé Fils de Dieu, et ou Lui-Même d’après son Humain appelé Jéhovah son Père; il lut aussi plusieurs passages tirés des Prophètes, ou il est prédit que Jéhovah Lui-Même viendra dans le Monde, entre autres les deux suivants, dans Esaïe:

« On dira en ce jour-ci: Voici, notre Dieu Celui-Ci, que nous avons attendu pour qu’il nous délivre; Celui-Ci, Jéhovah, que nous avons attendu; bondissons et réjouissons-nous dans son salut. » (Ésaïe 25:9) Voix de qui crie dans le désert: Préparez le chemin de Jéhovah, aplanissez dans la solitude un sentier A notre Dieu; alors sera révélée la gloire de Jéhovah, et ils (la) verront, toute chair ensemble: Voici, le Seigneur Jéhovah en fort vient; comme Pasteur il paîtra son troupeau. (Ésaïe 40:3, 5, 10-11).

Et l’Ange dit:

« Comme Jéhovah Lui-Même est venu dans le Monde, a pris l’Humain, et par cet Humain a racheté et sauvé les hommes, c’est pour cela que dans les Prophètes il est Lui-Même appelé Sauveur et Rédempteur; »

et alors il lut devant eux les passages suivants:

« Seulement en toi (est) Dieu, et point d’autre Dieu; certes Toi, (tu es) un Dieu caché, le Dieu d’Israël, Sauveur. » (Ésaïe 45:14-15)

« Ne suis-je pas Jéhovah, et y’a y-il d’autre Dieu que Moi? Et y a-t-il d’autre Dieu juste et Sauveur que moi? » (Ésaïe 45:21-22)

« Moi, (je suis) Jéhovah, et il n’est point d’autre Sauveur que moi. » (Ésaïe 43:11)

« Moi, (je Suis) Jéhovah ton Dieu, et de Dieu outre Moi tu ne reconnaîtras point, et il n’y a pas d’autre Sauveur que Moi. » (Osée 13:4)

« Afin que sache toute chair que Moi (je suis) Jéhovah Ton Sauveur Et Ton Rédempteur. » (Ésaïe 49:26; 60:16)

« Quant à Notre Rédempteur, Jéhovah-Zebaoth (est) Son Nom. » (Ésaïe 47:4.)

« Leur Rédempteur, Fort, Jéhovah-Zebaoth (est) Son Nom.» (Jérémie 50:34)

« O Jéhovah ! Mon Rocher Et Mon Rédempteur.» (Psaumes 19:14)

Ainsi a dit Jéhovah Rédempteur, le Saint d’Israël:

« Moi, (je suis) Jéhovah ton Dieu. » (Ésaïe 43:14; 48:17; 49:7; 54:8).

« Jéhovah, Toi, Notre Père, Notre Rédempteur dès le siècle (c’est) ton nom. (Ésaïe 63:16)

Ainsi a dit Jéhovah, ton rédempteur:

« Moi, Jéhovah, je fais toutes choses, et Seul par Moi-même. » (Ésaïe 44:24).

Ainsi a dit Jéhovah, le roi d’Israël, et son Rédempteur Jéhovah Zebaoth:

« Moi, (je suis) le Premier et le Dernier, et excepté Moi point de Dieu. » (Ésaïe 44:6)

« Jéhovah Zebaoth (est) son nom, et ton Rédempteur, le Saint d’Israël, Dieu de toute la terre sera appelé» (Ésaïe 54:5)

Voici, les jours viendront, où je susciterai à David un germe juste, qui régnera Roi, et voici son Nom:

« Jéhovah Notre Justice», (Jérémie 23:5-6; 33:15-16)

« En ce jour-là, Jéhovah sera pour Roi sur toute la terre; en ce jour-là, sera Jéhovah, et son nom. » (Zacharie 14:9)

Ceux qui étaient assis sur les sièges, ayant été confirmés par tous ces passages, dirent unanimement que Jéhovah Lui-Même a pris l’Humain pour racheter et sauver les hommes. Mais alors d’un groupe de catholiques-Romains, qui s’étaient cachés derrière l’Autel, il se fit entendre une voix qui dit:

« Comment Jéhovah le Père peut-il devenir Homme? N’est-il pas le Créateur de l’univers? »

Et l’un de ceux qui étaient assis sur les sièges du second rang se tourna et dit:

« Qui donc alors a été fait Homme? »

Celui qui était derrière l’Autel se plaçant alors près de l’Autel, répondit:

«Le Fils d’Eternité »

Mais il reçut pour réponse:

« Le Fils d’Eternité n’est-il pas aussi, selon votre Confession, le Créateur de l’univers? Et qu’est-ce qu’un Fils ou un Dieu né d’éternité? Et comment l’Essence Divine, qui est Une et Indivisible, peut-elle être séparée? Comment une de ses parties peut-elle descendre et prendre l’Humain, et non le Tout en même temps? »

La seconde Proposition mise en discussion concernant le Seigneur fut celle-ci: Le Père et Le Seigneur ne sont-ils pas un comme l’âme et le corps sont un?

Ils dirent que l’affirmatif est la conséquence de ce que l’Ame vient du Père. Alors un de ceux qui étaient assis sur les sièges du troisième rang lut ce passage de la Foi symbolique, qui est appelée Athanasian: Quoique notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, soit Dieu et homme, il est cependant non pas deux, mais un seul Christ; il est même absolument Un, il est une seule personne; puisque de même que l’âme et le corps font un seul homme, de même Dieu et L’homme est un seul Christ. Celui qui lisait dit que cette Foi a été reçue dans tout le Monde chrétien, même par les Catholiques-Romains. Alors ils dirent:

« Qu’est-il besoin de plus d’examen? Dieu le Père et le Seigneur sont un, comme l’Ame et le Corps sont un; »

et ils ajoutèrent:

« Puisque cela est ainsi nous voyons que l’Humain du Seigneur est Divin, car c’est l’Humain de Jéhovah; qu’il faut s’adresser au Seigneur quant au Divin Humain» et que c’est ainsi, et non autrement, qu’on peut s’adresser au Divin qui est appelé le Père. »

L’Ange confirma leur Conclusion par plusieurs passages de la Parole, au nombre desquels étaient ceux-ci; dans Esaïe:

Un Enfant nous est né, un Fils nous a été donné; on appellera son Nom Admirable, Conseiller, dieu, Héros, PERE D’ETERNITE, Prince de Paix. (Ésaïe 9:5).

Dans le Même:

Abraham ne nous connait pas, et Israël ne nous reconnait pas Jéhovah, toi, notre Père, notre rédempteur dès le siècle (c’est) ton nom; (Ésaïe 63:16),

Et dans Jean:

Jésus dit: Qui croit en Moi, croit en Celui qui m’a envoyé; et qui me voit, voit celui qui m’a envoyé (Jean 12:44-45)

Philippe dit à Jésus: Montre-nous le Père. Jésus lui dit: Celui qui m’a vu, a vu le Père, comment donc dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que Moi (je suis) dans le Père, et que le Père (est) en Moi; croyez-moi, que Moi (je suis) dans le Père, et que le Père (est) en Moi. (Jean 14:8-11),

Jésus dit: Moi et le Père nous sommes un. (Jean 10:30)

Puis:

Tout ce que le Père a est à moi, et tout ce qui est à moi est au Père. (Jean 16:15, 17:10)

Et enfin ceci:

Jésus dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne vient au Père que par moi. (Jean 14:6)

Après avoir entendu ces choses, tous dirent d’une bouche et d’un cœur unanimes, que l’Humain du Seigneur est Divin, et que c’est à cet Humain qu’il faut s’adresser pour s’adresser au Père, puisque Jéhovah Dieu, qui est le Seigneur d’éternité, s’est envoyé par cet Humain dans le Monde, et s’est rendu visible aux yeux des hommes et par conséquent accessible; il s’était pareillement rendu visible et ainsi accessible sous Forme Humaine aux anciens, mais alors par le ministère d’un Ange.

Après cela, on passa à la Délibération sur l’esprit saint; et d’abord fut exposée l’idée de plusieurs sur Dieu le Père, le Fils et l’Esprit Saint, laquelle était, que Dieu le Père était assis dans un lieu élevé, ayant le Fils à la droite, et qu’ils envoyaient d’avec eux l’Esprit Saint pour illustrer et enseigner les hommes. Mais alors une voix du Ciel se fit entendre, disant:

« Nous ne pouvons supporter cette idée de la pensée; qui ne sait que Jéhovah Dieu est Tout-Présent? Or, celui qui le sait et le reconnait, reconnaitra aussi que c’est Lui qui illustre et enseigne, et que ce n’est pas un Dieu intermédiaire, distinct de Lui, comme une Personne est distincte d’une autre Personne, ni, à plus forte raison, un Dieu distinct de deux autres; qu’on écarte donc la première idée qui est vaine, et qu’on reçoive celle-ci, qui est juste, et vous verrez cela clairement. »

Mais à l’instant, du groupe de Catholiques-Romains qui s’étaient cachés derrière l’Autel du Temple, il se fit entendre de nouveau une voix, qui dit:

« Qu’est-ce alors que l’Esprit Saint, qui dans la Parole est nommé dans les Evangélistes et dans Paul, et par Lequel tant de Savants Ecclésiastiques, surtout dans notre Clergé, se disent conduits? Qui, aujourd’hui, dans le Monde Chrétien, nie l’Esprit Saint et ses opérations?»

A ces mots, un de ceux qui étaient assis sur les sièges du second rang se tourna, et dit:

« Vous dites, vous, que l’Esprit Saint est une Personne par soi, et un Dieu par soi; mais qu’est-ce qu’une Personne sortant et procédant d’une Personne, sinon une opération qui sort et procède? Une personne ne peut sortir ni procéder d’une autre par une autre, mais ce qui peut sortir et procéder, c’est une opération. Ou, qu’est-ce qu’un Dieu sortant et procédant d’un Dieu, sinon le Divin qui sort et précède? Un Dieu ne peut sortir ni procéder d’un autre par un autre, mais ce qui peut sortir et procéder, c’est le Divin. La Divine Essence n’est-elle pas Une et Indivisible? Et puisque la Divine Essence ou le Divin Être est Dieu, Dieu n’est-il pas Un et Indivisible? »

Après avoir entendu ces paroles, ceux qui étaient assis sur les sièges conclurent unanimement, que l’Esprit Saint n’est pas une Personne par soi, ni par conséquent Dieu par soi, mais qu’il est le Saint Divin sortant et procédant du Dieu Unique Tout-Présent, qui est le Seigneur. A cette conclusion, les Anges qui étaient debout près de la Table d’or, sur laquelle était la Parole, dirent:

« Bien !»

On ne lit nulle part dans l’Ancienne Alliance, que les Prophètes aient prononcé la Parole d’après l’Esprit Saint, mais c’était d’après Jéhovah le Seigneur; et quand, dans la Nouvelle Alliance, il est parlé de l’Esprit Saint, il est entendu le Divin procédant, qui est le Divin illustrant, enseignant, vivifiant, réformant et régénérant. Ensuite on agita une autre Question sur l’Esprit Saint, à savoir: De qui procède le Divin qui est appelé Esprit Saint? Est-ce du Divin qui est appelé le Père, ou du Divin Humain qui est appelé le Fils? Et tandis qu’ils agitaient cette question, une Lumière venant du ciel brilla, et d’après elle ils virent que le Saint Divin, qui est entendu par l’Esprit Saint, procède du Divin dans le Seigneur par son Humain glorifie, qui est le Divin Humain, par comparaison, comme chez l’homme tout Actif procède de l’Ame par le Corps. L’Ange qui se tenait debout près de la Table confirma cela par ces passages de la Parole:

Celui que le Père a envoyé parle les paroles de Dieu; non pas par mesure dieu lui a donné l’esprit; le Père aime le Fils, et il Lui a donné toutes choses en sa main. (Jean 3:34-35).

Il sortira un rameau du tronc de Jishaji; sur Lui reposera L’esprit de Jéhovah, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil, et de force, (Ésaïe 11:1-2)

L’esprit de Jéhovah Lui a été donné, et il a été en Lui. (Ésaïe 42:1, 59:19-20, 61:1; Luc 4:18)

Quand sera venu l’Esprit Saint que moi je vous enverrai du Père. (Jean 15:26)

Il Me glorifiera, parce que du Mien il recevra, et il vous l’annoncera; toutes les choses que le Père a sont Miennes; c’est pourquoi j’ai dit que du Mien il recevra et vous l’annoncera. (Jean 16:14-15)

Si je m’en vais, je vous enverrai le Paraclet. (Jean 16:7)

Le Paraclet est l’Esprit Saint, (Jean 14:26) il n’y avait pas encore Esprit Saint, parce que Jésus n’était pas encore glorifie. (Jean 7:39)

Mais après la Glorification, Jésus souffla sur les disciples, et il leur dit: recevez esprit saint. (Jean 20:22) et dans l’Apocalypse: Qui ne glorifiera ton Nom, Seigneur? Car seul (tu es) saint! (Apocalypse 15:4)

Comme la Divine Opération du Seigneur, d’après sa Divine Toute-Présence, est entendue par l’Esprit Saint, c’est pour cela que, quand le Seigneur parla à ses disciples de l’Esprit Saint qu’il enverrait du Père, il dit aussi: Je ne vous laisserai point orphelins; Je m’en vais et je viens a vous; et, en ce jour-là, vous connaitrez que Moi (je suis) dans mon Père, et vous en Moi, et Moi en vous. (Jean 14 :18, 20, 28) et, peu de temps avant qu’il quittât le Monde, il leur dit: Voici, Moi, avec vous (je suis) tous les jours jusqu’à la consommation du siècle. (Matthieu 28:20)

Ces passages ayant été lus devant lui, l’Ange dit:

« Par ces passages et par plusieurs autres, tirés de la Parole, il est évident que le Divin, qui est appelé Esprit Saint, procède du Divin dans le Seigneur par son Divin Humain. »

A ces mots, ceux qui étaient assis sur les sièges dirent:

« Cela est une divine vérité. »

Enfin, on décréta ce qui suit:

« D’après les délibérations faites dans ce concile, nous avons vu clairement, et par conséquent nous reconnaissons pour une Sainte Vérité, que dans le Seigneur Dieu Sauveur Jésus-Christ, il y a la Divine Trinité, laquelle est le Divin a quo (de qui tout procède) qui est appelé Père, le Divin Humain qui est appelé Fils, et le Divin procédant qui est appelé Esprit Saint; déclarant tous avec acclamation que dans Jésus-Christ toute la plénitude de la divinité habite corporellement, (Colossiens 2:9) Ainsi, il y a Un Seul Dieu dans l’Eglise.

Après que cette Conclusion eut été proclamée dans ce Magnifique Concile, ils se levèrent; et l’Ange qui gardait le Trésor vint et apporta, à chacun de ceux qui avaient été assis sur les sièges, des Vêtements splendides tissus çà et là de fils d’or, et il dit:

« Recevez les vêtements nuptiaux.» Et ils furent conduits avec gloire dans le Nouveau Ciel Chrétien, avec lequel sera conjointe l’Eglise du Seigneur dans les Terres, qui est la Nouvelle Jérusalem.

Zacharie 14:7-8, 9:

Ce sera un Jour, qui est connu de JEHOVAH, non pas Jour ni Nuit, parce que vers le temps du Soir il y aura Lumière. Il arrivera en ce Jour-là, que sortiront des Eaux vives de Jérusalem. Et JEHOVAH sera Roi sur toute la Terre: En Ce Jour-là JEHOVAH sera Un, et son Nom Un.