27. D’après les uns et les autres, il semble, au premier aspect, qu’il y a une entière conformité, mais afin qu’elle n’existe pas, les Réformateurs ont distingué entre les œuvres de la loi provenant de l’intention et de la volonté, et les œuvres de l’esprit provenant de la foi comme d’une source libre et spontanée, et ces œuvres-ci ils les ont appelées fruits de la foi; voir ci-dessus, N° 11 (h) (l), et N° 13 (a) (i) (l), et N° 15 (k). Ces choses bien examinées et conférées, on y voit, non la différence des œuvres mêmes, mais seulement la différence de la qualité des œuvres, à savoir, en ce que les unes partent de l’homme comme d’un sujet passif, et les autres comme d’un sujet actif; en conséquence celles-là, spontanément comme d’après l’entendement de l’homme, et non en même temps d’après sa volonté: cela est dit, parce qu’il est impossible que l’homme n’ait pas conscience de ses œuvres quand elles se font, puisqu’il les fait, et que c’est par l’entendement qu’il en a conscience. Cependant comme les Réformés prêchent aussi les exercices de la pénitence et les luttes avec la chair, N° 13 (d) (e) (f) (g) (h) (k), et que ces choses ne peuvent être faites par l’homme, si ce n’est d’après son intention et sa volonté, et ainsi par lui comme de lui-même, il s’ensuit que néanmoins en actualité il y a conformité.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle # 7
7. LES DOCTRINAUX ET LES CATHOLIQUES-ROMAINS SUR LA JUSTIFICATION, TIRES DES DECRETS DU CONCILE DE TRENTE, SONT EN SOMME ET EN SERIE TELS QU’IL SUIT. Le péché d’Adam a été transmis à tout le Genre humain; de là son état, et par suite celui de tous les hommes, a été perverti et éloigné de Dieu et ainsi ils sont devenus ennemis et enfants de colère; c’est pourquoi Dieu le Père par sa grâce a envoyé son Fils, afin qu’il réconciliât, qu’il expiât qu’il fit propitiation, qu’il satisfit, et par conséquent rachetât, et que par là il fut fait Justice. Le Christ a achevé et accompli tout cela, en s’offrant à Dieu le Père en sacrifice sur le bois de la croix, ainsi par sa passion et par son sang. Le Christ Seul a mérité, et son mérite est imputé d’après la grâce par Dieu le Père au moyen de l’Esprit Saint, à l’homme qui le reçoit, il lui est attribué, appliqué, et il est transféré en lui; et le péché d’Adam est ainsi éloigné de l’homme; toutefois il reste en lui une concupiscence qui l’excite à pécher. La Justification est la rémission des péchés, et par suite il se fait une innovation de l’homme intérieur, d’où l’homme d’ennemi devient ami, et d’enfant de colère devient enfant de grâce; et ainsi il se fait une union avec le Christ, et le rené devient membre vivant dans le corps du Christ.


