22. Que les quatre Articles ci-dessus nommés, tels qu’ils sont aujourd’hui enseignés dans les Eglises Reformées, n’aient été ni nouveaux, ni forgés d’abord par ces Trois Chefs, mais qu’ils datent de l’époque du Concile de Nicée, et aient, après ce concile, été transmis par les Ecrivains, et par suite été conservés dans l’Eglise Catholique-Romaine, on le voit clairement d’après les Livres de l’Histoire Ecclésiastique. Que les Catholiques-Romains et les Réformes s’accordent sur l’Article de la Trinité de Personnes dans la Divinité, c’est parce que les uns et les autres reconnaissent les Trois Symboles dans lesquels la Trinité est enseignée, à savoir, le Symbole Apostolique, celui de Nicée et celui d’Athanase. Qu’ils s’accordent sur l’Article de l’imputation du mérite du Christ, on le voit clairement par les passages extraits du Concile de Trente, Nos. 3 à 8, confères avec ceux qui ont été tirés de la formule de Concorde, Nos. 10 à 15. Qu’ils s’accordent aussi sur l’Article de la Justification, c’est ce qui va être maintenant soumis à l’examen.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle # 7
7. LES DOCTRINAUX ET LES CATHOLIQUES-ROMAINS SUR LA JUSTIFICATION, TIRES DES DECRETS DU CONCILE DE TRENTE, SONT EN SOMME ET EN SERIE TELS QU’IL SUIT. Le péché d’Adam a été transmis à tout le Genre humain; de là son état, et par suite celui de tous les hommes, a été perverti et éloigné de Dieu et ainsi ils sont devenus ennemis et enfants de colère; c’est pourquoi Dieu le Père par sa grâce a envoyé son Fils, afin qu’il réconciliât, qu’il expiât qu’il fit propitiation, qu’il satisfit, et par conséquent rachetât, et que par là il fut fait Justice. Le Christ a achevé et accompli tout cela, en s’offrant à Dieu le Père en sacrifice sur le bois de la croix, ainsi par sa passion et par son sang. Le Christ Seul a mérité, et son mérite est imputé d’après la grâce par Dieu le Père au moyen de l’Esprit Saint, à l’homme qui le reçoit, il lui est attribué, appliqué, et il est transféré en lui; et le péché d’Adam est ainsi éloigné de l’homme; toutefois il reste en lui une concupiscence qui l’excite à pécher. La Justification est la rémission des péchés, et par suite il se fait une innovation de l’homme intérieur, d’où l’homme d’ennemi devient ami, et d’enfant de colère devient enfant de grâce; et ainsi il se fait une union avec le Christ, et le rené devient membre vivant dans le corps du Christ.


