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Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle # 119

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119. Second Mémorable tiré de L’Apocalypse Révélée. Un jour, à mon réveil, je tombai dans une profonde Citation sur Dieu; et comme je regardais en haut, je vis au-dessus de moi dans le Ciel une Lumière d’un blanc très éclatante de forme ovale; et comme Je fixais ma vue sur cette Lumière, la Lumière se retirait vers les côtés et entrait dans les périphéries; et alors, voici, le ciel fut ouvert, et je vis des choses magnifiques, et des anges qui se tenaient en forme de Cirque du côté méridional de l’ouverture, et qui conversaient entre eux; et comme je brûlais du désir d’entendre ce qu’ils disaient, il me fut d’abord donné d’entendre le son de leur voix qui était plein de l’Amour céleste, et ensuite leur langage, qui était de la Sagesse procédant de cet amour; ils parlaient Dieu un, de la conjonction avec lui, et de la salvation qui résulte de cette conjonction: ils disaient des choses ineffables, dont la plupart ne peuvent tomber dans les mots d’aucune langue naturelle: mais comme j’avais été quelquefois en société avec les Anges dans le Ciel même, et alors parlant le même langage qu’eux parce que j’étais dans un même état, je pus en conséquence les comprendre, et tirer de leurs discours quelques notions qui peuvent être exprimés rationnellement par les mots d’une Langue naturelle. Ils disaient que le Divin Etre est un, le même, le soi-même, et indivisible; pareillement aussi la Divine Essence, parce que le Divin Etre est la Divine Essence; pareillement aussi Dieu, parce que la Divine Essence, qui est aussi le Divin Etre, est Dieu. Ils illustraient cela par des idées spirituelles, en disant que le Divin Etre ne peut tomber dans plusieurs, dont chacun aurait le Divin Etre, et continuer à être Un, le Même, le Soi-Même, et Indivisible; en effet, chacun d’eux d’après son Etre penserait d’après soi et par soi; si alors aussi, c’était en même temps avec unanimité d’après les autres et par les autres, il y aurait plusieurs Dieux unanimes, et non un Seul Dieu; car l’unanimité, étant le consentement de plusieurs et en même temps de chacun d’après soi et par soi, concorde, non pas avec l’unité de Dieu, mais avec une pluralité, ils ne dirent pas de Dieux, parce qu’ils ne le purent point, car la Lumière du Ciel, de laquelle provenait leur pensée, et l’atmosphère dans laquelle se répandait leur discours, s’y opposaient; ils disaient aussi que quand ils veulent prononcer des Dieux, et l’un de ces Dieux comme Personne par soi (per se), l’effort pour prononcer tombe aussitôt sur un Seul, et même sur Un Dieu Unique: à ces explications ils ajoutaient, que le Divin Etre est le Divin Etre en Soi (in Se), et non de Soi (à Se), parce que de Soi suppose un Etre en Soi de qui il précède, ainsi suppose Dieu de Dieu (Deus a Deo), ce qui n’est pas admissible; ce qui est de Dieu n’est pas appelé Dieu, mais est appelé le Divin; car qu’est-ce qu’un Dieu de Dieu? Ainsi qu’est-ce qu’un Dieu né d’éternité de Dieu; et qu’est-ce qu’un Dieu procédant de Dieu par un Dieu né d’éternité, sinon des mots dans lesquels il n’y a rien de la lumière qui précède du ciel? De plus, ils disaient que le Divin Etre, qui en Soi est Dieu, est le Même (Idem), non le même simple, mais Infini, c’est-à-dire, le Même d’éternité à éternité; il est le Même partout, et le Même chez chacun et dans chacun, mais tout le varié et variable est dans le récipient; c’est l’état du récipient qui fait cela. Voici comment ils illustraient que le Divin Etre, qui est Dieu, en Soi, est le Soi-même (Ipsum): Dieu est le Soi-même, parce qu’il est l’Amour Même et la Sagesse Même, ou, ce qui est semblable, le Bien Même et le Vrai Même, et par conséquent la Vie Même; si ces choses n’étaient pas le Soi-même en Dieu, elles ne seraient rien dans le Ciel ni dans le Monde, parce qu’elles n’auraient aucune relation avec le Soi-même; toute qualité tire sa qualité de ce qu’il y a un Soi-même, d’après lequel elle est, et auquel elle se réfère pour qu’elle soit telle. Ce Soi-même; qui est L’Etre Divin, n’est pas dans un lieu, mais il est selon la réception chez ceux et en ceux qui sont dans un lieu, puisque le lieu et la progression d’un lieu dans un lieu ne peuvent pas se dire de l’Amour et de la Sagesse, ou du Bien et du Vrai, ni par conséquent de la Vie, qui sont le Soi-même en Dieu, ou plutôt Dieu Lui-même, mais ces choses sont sans lieu, de là la Toute-Présence; c’est pour cela que le Seigneur dit qu’il est au milieu d’eux; qu’il est Lui-même en eux, et qu’eux sont en Lui. Mais comme il ne peut être reçu par aucun créature tel qu’il est en Soi, il apparait tel qu’il est en Soi comme Soleil au-dessus des Cieux angéliques; ce qui précède de ce Soleil comme Lumière est Lui-Même quant à la Sagesse, et ce qui en précède comme Chaleur est Lui-Même quant à l’Amour; Lui-Même n’est pas ce Soleil, mais le Divin Amour et la Divine Sagesse sortant de Lui, le plus près, tout autour de lui, apparaissent aux yeux des Anges comme un Soleil; Lui dans le Soleil est Homme, c’est NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, non-seulement quant au Divin a Quo (de qui tout procède), mais aussi quant au Divin Humain, puisque le Soi-même, lui est l’Amour Même et la Sagesse Même, a été l’Ame qu’il tenait du Père, ainsi la Divine Vie, qui est la Vie en Soi; il en est autrement dans chaque homme, en lui l’âme n’est point la vie, mais elle est un récipient de la vie: Le Seigneur enseigne aussi cela, en disant: Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; et ailleurs: Comme le Père a la vie en Lui-Même, ainsi il a aussi donné au Fils d’avoir la Vie en Lui-Même; la Vie en Soi-même est Dieu. A ce qui précède ils ajoutèrent que ceux qui sont dans quelque Lumière Spirituelle peuvent percevoir par ces notions que le Divin Etre, qui est aussi la Divine Essence, étant Un, le Même, le Soi-même et par suite Indivisible, ne peut exister dans plusieurs; et que si l’on disait qu’il le peut, il y aurait des Contradictions manifestes dans les adjoints (in adjectis).

Après que j’eus entendu ces explications, les Anges perçurent dans ma pensée les idées communes de l’Eglise Chrétienne sur la Trinité des Personnes dans l’unité, et sur l’unité des Personnes dans la Trinité concernant Dieu; et aussi sur la Naissance d’un Fils de Dieu d’éternité: et alors ils dirent: Qu’est-ce que tu penses-là? Ne penses-tu pas ces choses d’après la Lumière naturelle avec laquelle notre Lumière spirituelle ne concorde point? Si donc tu n’éloignes pas les idées de cette pensée, nous te fermons le Ciel, et nous nous en allons. »

Mais alors je leur dis:

« Entrez, je vous prie, plus avant dans ma pensée, et peut-être y verrez-vous une concordance?»

Et ils firent ainsi, et ils virent que par les Trois Personnes j’entendais les Trois Attributs Divins procédant, qui sont la création, la rédemption, la régénération, et que ces attributs appartiennent à un Seul Dieu; et que par la Naissance d’un Fils de Dieu d’éternité, j’entendais sa Naissance prévue d’éternité, et pourvue dans le temps. Et alors je leur racontai que ma pensée naturelle sur la Trinité et l’Unité des Personnes, et sur la Naissance d’un Fils de Dieu d’éternité, m’était venue de la Doctrine de foi de l’Eglise, qui porte le nom d’Athanase; et que cette Doctrine est saine, pourvu qu’à la Trinité de Personnes on y substitute la Trinité d’une Personne qui existe uniquement dans le Seigneur Jésus-Christ, et qu’au lieu de la Naissance d’un Fils de Dieu d’éternité, on perçoive sa Naissance prévue d’éternité et pourvue dans le temps, parce que, quant à l’Humain qu’il a pris, il est appelé ouvertement Fils de Dieu. Alors les Anges dirent:

« Bien, bien; »

et ils me prièrent de dire, comme venant de leur bouche, que si l’homme ne s’adresse au Dieu Même du Ciel et de la Terre, il ne peut venir dans le Ciel, parce que le Ciel est Ciel d’après ce Dieu Unique, et que ce Dieu est Jésus-Christ, qui est Jéhovah le Seigneur, d’éternité créateur, dans le temps Rédempteur, et à éternité Régénérateur, qui est ainsi en même temps le Père, le Fils et l’Esprit Saint, et que c’est là l’Evangile qui doit être prêché. Après cette instruction, la Lumière céleste que j’avais d’abord vue revint sur l’ouverture, et peu à peu s’abaissa de là, et elle remplit les intérieurs de mon mental, et illustra mes idées sur l’Unité et la Trinité de Dieu; et alors les idées prises dans le commencement sur le sujet, lesquelles avaient été purement naturelles, Je les vis séparées, comme la paille est séparée du froment par le vanneur, et emportées comme par le vent dans le septentrion du ciel, et dispersées.

  
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Thanks to L'Eglise Générale de la Nouvelle Jérusalem de Côte d'Ivoire for their permission to use the scanned and corrected text of this French translation.

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Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle # 118

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118. Premier Mémorable. Tandis que j’étais à expliquer le Chapitre 20 de l’Apocalypse, et que je méditais sur le Dragon, la Bête et le Faux Prophète, un Esprit angélique m’apparut, et me fit cette question:

« Sur quoi médites-tu? » et je dis: «Sur le Faux Prophète;» alors il me dit: «Je te conduirai dans le lieu ou demeurent ceux qui sont entendus par le Faux Prophète; » il ajouta que ce sont ceux-là mêmes qui sont entendus, Chap. 13, par la Bête montant de la Terre, qui avait deux cornes semblables à celles de l’Agneau, et qui parlait comme le Dragon. Je le suivis; et voici, je vis une troupe au milieu de laquelle étaient des Chefs de l’Eglise, qui avaient enseigné que rien autre chose ne sauve l’homme que la Foi dans le mérite du Christ; que les œuvres sont bonnes, mais non pour le salut; et que néanmoins elles doivent être enseignées d’après la Parole, afin que les Laïques, surtout les simples, soient tenus plus strictement dans les liens de l’obéissance envers les Magistrats, et comme portés par Religion, ainsi intérieurement, à exercer la Charité morale. Et alors l’un d’eux, me voyant, dit: «veux-tu voir notre Temple, dans lequel est l’Image représentative de notre Foi?» Je m’approchai et je vis, et voici il était magnifique, et au milieu il y avait l’image d’une Femme, vêtue d’une robe écarlate, tenant dans la main; droite une Monnaie d’or, et dans la gauche une Chaîne de perles: mais et l’Image et le Temple étaient le produit d’une fantaisie; car les Esprits infernaux peuvent par des fantaisies représenter des choses magnifiques, en fermant les intérieurs du mental et en ouvrant seulement les extérieurs. Mais, comme je m’aperçus que ces objets étaient des prestiges, j’adressai une prière au Seigneur, et aussitôt les intérieurs de mon mental furent ouverts; et alors, au lieu d’un Temple magnifique, je vis une Maison crevassée depuis le toit jusqu’en bas, dont les parties n’avaient aucune cohérence entre elles; et, au lieu de la Femme, je vis dans cette Maison un Simulacre suspendu, dont la Tête était semblable à celle d’un Dragon, le Corps à celui d’un Léopard, et dont les Pieds étaient comme ceux d’un Ours, et la Bouche comme celle d’un Lion; ainsi parfaitement semblable à la description de la Bête qui monte de la mer, (Apocalypse 13:2); et, au lieu d’un Terrain solide, c’était un Marais rempli de grenouilles; et il me fut dit que sous le Marais il y avait une grande Pierre taillée, sous laquelle la Parole était profondément cachée. Après avoir vu cela, je dis au Prestigitateur:

« Est-ce la vôtre Temple? »

Et il dit:

« Oui; »

mais aussitôt sa vue intérieure fut aussi ouverte, et il vit les mêmes choses que moi; à cette vue il cria à haute voix:

« Qu’est-ce que cela, et d’où cela vient-il?».

Et je dis:

« C’est l’effet de la lumière du Ciel, qui découvre la qualité de chaque forme, et ici la qualité de votre Foi séparée de la charité spirituelle. » Et à l’instant même un Vent oriental souffla, et emporta le Temple avec l’image, et en outre il dessécha le Marais, et mit ainsi à nu la Pierre sous laquelle était la Parole: et après cela, il se fit sentir du ciel une chaleur telle que celle du printemps; et voici, on vit alors dans ce même lieu un Tabernacle, simple quant à la forme externe; et les Anges qui étaient chez moi dirent:

« Voici le Tabernacle d’Abraham, tel qu’il était, quand les trois Anges vinrent à lui, et lui annoncèrent la naissance prochaine d’Isaac; il apparait simple devant les yeux, mais néanmoins il devient de plus en plus magnifique selon l’influx de la lumière du Ciel. » Et il leur fut donné d’ouvrir le ciel où étaient les Anges spirituels qui sont dans la sagesse; et alors, par la Lumière qui en influait, ce Tabernacle apparaissait comme un Temple, semblable à celui de Jérusalem; comme je l’examinais à l’intérieur, je vis la Pierre du fond, sous laquelle avait été déposée la Parole, parsemée de Pierres précieuses d’où une sorte d’éclair jaillissait sur les murailles sur lesquelles il y avait des formes de Chérubins, et les diversifiait agréablement par des couleurs. Pendant que j’admirais ces choses, les Anges dirent: «Tu en verras encore de plus admirables; » et il leur fut donné d’ouvrir le Troisième ciel, où étaient les Anges célestes qui sont dans l’amour; et alors par la Lumière qui en influait tout ce Temple s’évanouit, et à sa place fut vu le Seigneur Seul, debout sur la Pierre du fond, qui était la Parole, et tel qu’il apparut à Jean, Chap. I de l’Apocalypse. Mais comme alors les intérieurs du mental des Anges furent remplis d’une sainteté qui les portait à tomber sur leurs faces, le Seigneur ferma aussitôt la voie de la lumière qui venait du Troisième Ciel, et ouvrit celle de la lumière venant du Second ciel, ce qui fit que l’aspect précédent du Temple revint, et aussi celui du Tabernacle, mais dans le Temple. Par ce changements fut illustré ce qui est entendu dans le Chap. 21 de l’Apocalypse par ces paroles: Voici le Tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux (Apocalypse 21:3); et par celles-ci: De Temple je ne vis point dans la Nouvelle Jérusalem, parce que le Seigneur Dieu tout puissant est le Temple, et l’Agneau. (Apocalypse 21:22).

  
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